Pontivy ! Du canal à l’autorail…

Pendant que Douarnenez s’éveille doucement,  il est 7h,  Tréboul, Pouldavid, Ploaré et Centre ville, voient se regrouper le Magnolia pour la destination de Pontivy, sur le thème du canal de Nantes à Brest.

A peine 2h de voyage et nous arrivons à Hilvern situé à 15 km au Nord Est de Pontivy et plus précisément à l’écluse n°76.

L’histoire nous est contée par notre Guide, généreux dans sa présentation.

« Le Canal de Nantes à Brest, projet initié par Napoléon 1er en 1804, avait pour objectif historique de relier Nantes aux deux grands ports de guerre bretons : Brest et Lorient.
Le 1er janvier 1842, après des travaux longs et difficiles, le canal de Nantes à Brest ouvre à la navigation sur toute sa longueur, soit 364 km et 238 écluses. Cette voie d’eau joua un rôle de tout premier ordre pour désenclaver la Bretagne et permettre ainsi son essor économique.
Le développement du chemin de fer dès la deuxième partie du 19ème siècle puis l’amélioration du réseau routier marquent déjà le déclin des activités de transport sur le canal.
En 1923, la construction de l’usine hydro-électrique de Guerlédan marque le coup de grâce avec l’impossibilité de relier Nantes à Brest par le canal. Il est officiellement rayé de la nomenclature des voies navigables par décret du 27 juillet 1957 ».

Direction le village de Rohan

Situé à 17 km à l’Est de Pontivy, le village est le lieu d’origine de la famille de Rohan (XIème siècle). Déjà en ruine quand survint la Révolution, le château a aujourd’hui disparu. Il reste bien peu de vestiges de cette période. Néanmoins, la promenade sur les berges du canal nous offre un moment de plénitude verdoyante. 

Nous reprenons l’autocar en direction de Pontivy

Pontivy, cité des Rohan

« Entre le 14ème et le 18ème siècle, elle fut le chef-lieu de l’une des plus puissantes familles de la région : les Rohan. Le château qu’ils firent construire à l’entrée de la ville rappelle encore fièrement le temps de leur splendeur. Sous leur protection s’est développée la ville ancienne ou les charmantes rues du Fil et rue du Pont étaient le cœur économique de la cité ».

Pontivy, cité napoléonienne

« Puis en quelques pas, en entrant dans le quartier sud du centre ville, tout un pan d’histoire inattendu se dévoile : la cité napoléonienne !
Les ruelles du moyen-âge laissent place aux grandes rues impériales pour mettre en valeur les grands projets de l’empereur. Faire de Pontivy un centre militaire en temps de guerre et un pôle économique majeur en temps de paix, tels étaient les desseins de Napoléon 1er en 1802.
Autour de la place d’arme, au centre de la ville nouvelle, rien ne fut laissé au hasard. La caserne, massive, incarne le pouvoir du grand stratège militaire qu’était Bonaparte. Construit selon un style antique épuré et solennel, le tribunal se présente comme un véritable petit palais de justice. Pour compléter ce programme architectural et politique, un seul et même édifice abrite la mairie et la sous-préfecture, montrant aux yeux de tous que Napoléon 1er maîtrisait son empire sous tous les aspects. Ce qui fut le projet d’un homme est également le fruit d’un siècle d’histoire ».
(Source http://www.coeurdebretagne.bzh)

Après cette matinée riche en histoire, il est temps de rejoindre notre restaurant. Une salle agréable et insonorisée nous permet de poursuivre nos échanges, tout cela autour d’un menu soigné et servi par une équipe souriante.

Pour terminer la journée, direction la gare de Pontivy

Le train touristique Napoléon Express a été mis en service en juin 2021 par les bénévoles de l’association des Chemins de Fer du Centre Bretagne (CFCB), sur une ligne qui n’avait pas reçu de voyageurs depuis plus de 50 ans

Le nom du train n’a pas été choisi au hasard. Pontivy, la ville de départ, importante garnison napoléonienne était considérée comme un point stratégique par Napoléon Bonaparte dans son conflit avec les Britanniques. L’Empereur était même allé jusqu’à renommer Pontivy en Napoléonville. Et c’est son neveu, Napoléon III, qui décidera en 1855 de la création de cette ligne de chemin de fer.


L’autorail X3890 construit en 1952 (une belle année … sourire) est surnommé « Picasso » par les cheminots à cause de l’unique cabine de conduite excentrée (kiosque), dont la forme n’est pas en harmonie avec celle de la caisse, ce qui fait penser aux tableaux de visages peints par Pablo Picasso où les yeux et le nez étaient décalés.

Notre chauffeur met à profit sa connaissance des circuits électroniques de l’autorail pour nous transporter à destination de Lambel-Camors.


A chaque panneau de signalisation « S », il siffle son arrivée à l’approche d’un passage à niveau non muni de barrières.

Sur 35 km le long des gorges du Blavet, à une vitesse de 40 km/h les voyageurs profitent du spectacle.

Et pour les amateurs de cyclisme, en bonne place dans l’autorail, nous rencontrons l’enfant du pays : Jean Robic dit « Tête de cuir », vainqueur du 1er tour de France d’après guerre en 1947.

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Ils avaient le sourire nos gentils organisateurs après cette journée remarquablement organisée.


Texte de Guy Yan. Alain Nozet et Guy pour les photos
France Triffault pour la mise en page